L’association de consommateurs UFC-Que Choisir vient de révéler une base de données de 185 produits cosmétiques courants dans lesquels on trouverait des substances potentiellement dangereuses.
Les substances préoccupantes ont été retrouvées aussi bien dans des produits de distributeurs que dans des produits de grandes marques de fabricants.
UFC-Que Choisir appelle les consommateurs à bannir les produits contenant des substances indésirables de leurs caddies ! Dans une récente enquête, l’association épingle
185 produits cosmétiques du quotidien (dentifrices, gels douche, shampoings, déodorants, soins du visage, produits pour bébés…) contenant des substances préoccupantes pouvant être toxiques, allergisantes (55 contiennent de la Methylisothiazolinone, un allergène majeur), irritantes ou faisant partie de la catégorie des perturbateurs endocriniens.Sur l’ensemble des produits, 62 renferment des allergènes et 101 contiennent des perturbateurs endocriniens (dont 44 composés de l’ethylhexyl-methoxycinnamate, un filtre UV qui perturbe le fonctionnement œstrogénique et thyroïdien). 26 produits contiennent des parabènes à longue chaîne et 8 lingettes pour bébés contiennent du phenoxyethanol, un conservateur toxique pour le foie et le sang. Les substances nocives sont présentes dans les produits de distributeurs, mais aussi dans des produits de grandes marques de fabricants.UFC-Que Choisir met à disposition une
carte-repère à imprimer sur laquelle les consommateurs peuvent retrouver les 12 substances les plus à risque et une base de données accessible gratuitement depuis le site
quechoisir.org. La Fédération des entreprises de la beauté (Febea) a réagi à cette enquête
comme elle l’avait fait la semaine passée suite à l’enquête
de l’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF) sur les cosmétiques pour bébé. Elle dénonce une intox et rappelle que chaque produit fait l’objet d’une évaluation de sa sécurité qui prend en compte, entre autres : l’utilisateur (bébé, femme enceinte, seniors…), la fréquence d’utilisation (application quotidienne, hebdomadaire, mensuelle…) ou encore la zone d’application (les fesses de bébé, les yeux, la peau…).“Les entreprises cosmétiques ont adopté en 2009 des “Bonnes pratiques pour le développement de produits de toilette à destination des enfants de moins de trois ans “ pour que les spécificités des peaux de bébés soient prises en compte. Elles se sont également engagées dès 2013 à retirer la méthylisothiazolinone (MIT) des produits non rincés. Il n’y a aucune inquiétude à avoir concernant l’usage des produits cosmétiques présents sur le marché français.“ déclare Anne Dux, Directrice des Affaires Scientifiques et Réglementaires de la FEBEA Source :
communiqué de presse UFC-Que Choisir, 22 février 2016.