Le Réseau Environnement Santé (RES) réclame une adoption rapide de la loi visant à interdire le bisphénol A (BPA), composé chimique de synthèse utilisé dans des matériaux en contact avec les aliments, dans l’ensemble des contenants alimentaires. Pour ce faire, le gouvernement est invité à inscrire cette loi à l’agenda du Sénat, mais également à envisager cette interdiction à d’autres sources d’exposition, comme les cuves alimentaires, certains petits appareils électroménagers, le papier thermique, ou encore les dispositifs médicaux.

Le bisphénol A est présent dans de nombreux conditionnements alimentaires dont les conserves et les canettes.

L’Assemblée nationale a adopté en première lecture, le 12 octobre dernier, une proposition de loi visant “la suspension de la fabrication, de l’importation, de l’exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A“. Une mesure censée entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2014, pour permettre aux industriels de trouver des substituts au composé chimique. Toutefois, le RES estime qu’il est désormais urgent d’adopter définitivement cette loi, pour préparer son éventuelle extension à d’autres sources d’exposition au bisphénol A.“Le rapport de l’Anses et le vote des députés ont eu une répercussion d’ampleur internationale. Mais depuis 8 mois, il ne se passe plus rien. La loi n’est toujours pas passée au Sénat et l’Anses n’a toujours pas proposé une révision de la dose journalière admissible actuelle dont elle reconnaît qu’elle ne protège pas la population“, regrette Yannick Vicaire, chargé de mission au RES. Deux rapports réalisés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ont révélé, en septembre dernier, l’existence d’effets toxiques du BPA pour l’homme, même à de faibles niveaux d’exposition.En conclusion de ces rapports, l’agence française recommandait de réduire l’exposition des personnes les plus fragiles, à savoir les nourrissons, les jeunes enfants et les femmes enceintes ou allaitantes, mais également de mobiliser les industriels pour mettre en œuvre des substituts du bisphénol A dans les matériaux au contact des denrées alimentaires.Depuis mars 2011, il est interdit de produire des biberons à base de bisphénol A dans l’Union européenne. L’interdiction d’importer et de commercialiser des biberons contenant ce composé chimique est effective depuis juin 2011.Sources :RelaxnewsBisphénol A et perturbation endocrinienne : l’ANSES doit garder le cap ! – Communiqué de RES -12 juillet 2012Click Here: camisetas de futbol baratas