Début du mois d’octobre sur l’antenne de RMC, la Ministre de la santé se disait favorable à une hausse de 10 % des prix du tabac pendant plusieurs années, estimant qu’une augmentation est “sans doute la meilleure mesure pour faire baisser le nombre de fumeurs“. La réaction des buralistes ne s’est pas fait attendre, ils prédisent la fin de leurs commerces. Un argument absurde selon l’association “Droit des non fumeurs“. Au final, la décision sera arbitrée par le Président de la République, vraisemblablement lors de l’annonce du prochain plan cancer à la fin du mois.

L’augmentation du prix des cigarettes est réclamée par les associations de lutte contre le tabagisme depuis bientôt 3 ans. Mais aujourd’hui, les buralistes s’élèvent contre cette mesure et prédisent à nouveau la mort de leurs commerces. Mais selon l’association Droits des non-fumeurs, cet argument ne tient pas : “Pourtant, il est facilement démontrable qu’ils gagneront plus financièrement après l’application de la hausse de prix (…) L’attitude des buralistes est d’autant plus difficile à comprendre que, mathématiquement parlant, leur revenu du tabac ne peut que s’accroitre avec ces augmentations. En effet, selon
L’OMS et la Banque Mondiale, une augmentation de 10 % des prix entraîne, dans le meilleur des cas, une diminution de la consommation de 4 %. Ainsi, un Euro de recette devient 1,10 Euros après augmentation pour être ramené à 1,056 euros par chute de la consommation, “ce qui laisse une augmentation globale de revenus de 5,6 % !“.
L’association rappelle également que “les buralistes ont obtenu des aides substantielles dans le cadre du “contrat d’avenir“ dont l’objectif est de les soutenir financièrement et de les aider à se diversifier. Le soutien financier annuel qu’ils perçoivent (180 millions d’Euros) vise également à les protéger contre les conséquences des augmentations de prix qui, en l’absence d’harmonisation européenne des taxes, peuvent avoir une incidence sur la contrebande“.
Porte-parole de l’UMP et ancien Ministre de la santé, Xavier Bertrand estimait sur l’antenne de LCI le 6 octobre que :“Dix pour cent par an pendant je ne sais plus combien d’années, c’est trop“. Entre les arguments économiques, électoraux et de santé publique, le Président devrait arbitrer à la fin du mois lors de l’annonce du prochain plan Cancer.
Selon le Parisien, le Président de la République devrait s’orienter vers une hausse de 10 % du prix du tabac la première année, puis de 3 % annuels. Un compromis entre sa ministre de la Santé et le secrétaire général de l’UMP.Source : LCI, RMC, Le Parisien – octobre 2009Click Here: camiseta river plate