Les chercheurs fondent de nombreux espoirs sur les thérapies cellulaires afin de soigner des maladies qui, aujourd’hui, ne se traitent pas ou mal. Les résultats d’une équipe de l’Inserm confirme les potentialités de cette technique : ils viennent d’annoncer la réussite de greffes de cellules pancréatiques chez plusieurs patients atteints de diabète de type 1 de forme sévère.

Tout commence en 2004 pour l’équipe dirigée par François Pattou, du CHRU de Lille : ils annonçaient alors la réussite d’une greffe de cellules pancréatiques chez un patient atteint d’une forme sévère de diabète de type 1, diabète débutant dans l’enfance et marqué par une destruction progressive de ces cellules.
Fort de ce résultat concluant, les chercheurs ont élargit leur étude à 14 patients, tous atteints de forme sévère de diabète de type 1 et n’ayant plus aucune sécrétion d’insuline. Même un traitement insulinique intensif avec plusieurs injections quotidiennes ne parvenait pas à restaurer un équilibre glycémique satisfaisant.
Click Here: camisetas de futbol baratasCe sont donc des cellules des îlots de Langerhans du pancréas, foyer de la production d’insuline dans le pancréas (provenant de donneurs sains) qui ont été administrées au patient par une perfusion dans la veine du foie, où ils vont s’implanter pour sécréter l’insuline et réguler ainsi la glycémie.
Après 3 à 6 ans, 11 des 14 patients ayant suivi ce traitement ont gardé ces îlots fonctionnels et ont en conséquence un équilibre glycémique satisfaisant. 8 de ces 11 patients n’ont même plus besoin d’injections d’insuline, bien qu’ils doivent prendre un traitement immunosuppresseur à vie pour éviter le rejet de la greffe. C’est ce qui est arrivé à 3 patients pour lesquels la greffe n’a donc pas fonctionné.
“Nos travaux montrent que la thérapie cellulaire du diabète est efficace et que la fonction initiale des cellules greffées est l’un des éléments clés de son succès durable. Pour l’instant, cette nouvelle approche thérapeutique reste cependant réservée aux formes de diabète les plus instables pour lesquelles le pronostic vital est engagé“, précisent François Pattou et Marie-Christine Vantyghem. Source : Etude “Primary graft function, metabolic control, and graft survival after islet transplantation“, Diabetes Care, août 2009.