Reporters sans frontières dénonce l’arrestation arbitraire du journaliste de Libya Panorama (LPC) Wiem Ben Zabia, le 14 janvier 2017 dans l’est libyen et exige sa libération inconditionnelle et immédiate.

Alors qu’il se rendait dans sa ville natale de Derna pour assister aux funérailles d’un membre de sa famille, le journaliste a été arrêté au checkpoint de « Ras Lahlel» (Est du pays) par des membres de l’armée qui contrôle l’Est du pays et affiliée au maréchal Khalifa Haftar. La vidéo de
l’arrestation du journaliste diffusée par une TV proche du maréchal
Haftar circule depuis sur les réseaux sociaux. On y voit une personne en
civil interroger de manière répétitive Wiem sur
ses « liens » d’amitié et de parenté avec des terroristes présumés sans
qu’aucune accusation légale fondée ne soit clairement émise. Le
journaliste devait être libéré en fin de semaine dernière.

« Une fois de plus les forces dirigées par le maréchal Khalifa Haftar s’en prennent à des journalistes, déclare Virginie Dangles, rédactrice en chef de Reporters sans frontières. Nous
appelons à la libération inconditionnelle et immédiate de Wiem Ben
Zabia. D’après nos sources, celui-ci a été transféré ce week-end à la
prison militaire de Gernada à El Baydah (ville de l’Est Libyen) où les
conditions de détention sont dures et les actes de torture courants »

La
Libye reste un terrain extrêmement dangereux pour les journalistes.
Les exactions impunies n’ont cessé d’augmenter face à l’aggravation de la situation sécuritaire depuis 2014. En 2016, trois journalistes, dont deux Libyens et un
Néerlandais ont été tués et plus d’une dizaine détenus de manière
arbitraire.

En
septembre 2016, RSF en partenariat avec le Centre libyen pour la
liberté de la presse (LCFP) ont distribué 100 gilets “Presse” et 100
guides pour la sécurité des journalistes, disponible en ligne ici.

La Libye est 164e sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse de RSF en 2016.