Claire Chazal profite de la rentrée pour se confier sur son métier et surtout sur son statut «d’icône» des téléspectateurs. La journaliste entame sa vingt-deuxième saison dans le fauteuil des JT du week-end, une longévité exceptionnelle dans le PAF.

Août 1991. Cet été-là, Boris Eltsine tente un putsch à Moscou contre Gorbatchev. REM chante Loosing my religion et au cinéma, Kevin Costner redonne vie à Robin des Bois. C’est aussi au cœur de l’été que Claire Chazal, débarquée des journaux du soir d’Antenne 2, s’installe aux commandes de ceux du week-end de TF1. Un poste qu’elle occupe encore aujourd’hui et qui lui convient parfaitement, comme elle le confie dans le long entretien accordé cette semaine à TV Mag.

Claire Chazal profite de cette nouvelle rentrée pour se pencher sur son incroyable parcours et cette rare longévité dans le PAF, puisqu’elle égale ainsi le record de PPDA. Un exploit qui ne lui donne pas la grosse tête et qu’elle relativise: «C’est dans les codes de TF1 que de préserver cette stabilité». Elle estime n’avoir incarné la chaîne qu’ «au bout de cinq ans d’antenne seulement». TF1 où Claire Chazal dit se sentir «en accord avec (elle)-même».

Cette longévité a conféré à la journaliste un statut d’icône qu’elle ne revendique pas. Elle reconnaît simplement: «il nous donne une vie privilégiée qui nous conduit parfois à être loin de certaines réalités». Claire Chazal estime que les présentateurs de JT appartiennent aux téléspectateurs car ils rentrent «dans leur intimité quotidiennement à des heures de rassemblement familial».

Dans l’entretien, celle qui recevra François Hollande dimanche à 20h pose un regard lucide sur sa place à part dans le PAF et dans le cœur des Français. «J’ai le sentiment d’être une figure qui compte dans l’audiovisuel. J’assume mon statut de personnage public. Il me plaît» confesse-t-elle avant d’ajouter: «Et j’espère que les gens vont m’aimer encore longtemps». Puis de lancer, comme un cri du coeur: «En tout cas, moi je les aime».