Ce sont des exceptions africaines. Le Togo, le Kenya, la Tunisie, la République démocratique du Congo (RDC), le Soudan du Sud et le Bénin (il y a quatre ans) ont interdit tous les châtiments corporels, y compris à la maison. Selon la définition d’un rapport sur la question en Afrique, la plupart de ces châtiments conduisent à administrer une “tape”, une “gifle” ou une “fessée” avec la main ou un instrument. “Seulement 7,8% des enfants africains vivent dans des pays où ils sont protégés par la loi contre les voies de faits punitives des adultes”, indique le document.Aujourd’hui, les pays africains représentent environ 10% de tous ceux qui ont prohibé la fameuse fessée. La France vient de rejoindre la cinquantaine de pays qui interdisent les châtiments corporels sur les enfants.Le pionnier togolais Le Togo est un pionnier sur le continent et en Afrique de l’Ouest. L’interdiction est intervenue en 2007.En Tunisie, l’article 319 du code pénal stipulait que “la correction de l’enfant par les personnes ayant autorité sur lui (n’était) pas punissable”, explique une note du Global Initiative to End All Corporal Punishment of Children qui milite pour la fin des violences à l’encontre des enfants. Depuis 2010, se risquer à donner une “correction” constitue une infraction pénale dans ce pays. La même année, la RDC interdisait d’utiliser les châtiments corporels pour “discipliner ou corriger un enfant”. Non à la fessée, mais oui à la peine de mortCes six pays constituent des exemples en matière de législation parmi les 54 Etats du continent. Cependant, au Kenya, indique le Global Intitiative to End All Corporal Punishment of Children, il faut encore abolir le droit “d’infliger une peine raisonnable”. “Tout en étant nulle (au regard de la Constitution), la disposition “n’a toujours pas été officiellement abrogée”. Pis, au Soudan du Sud, les enfants sont protégés de la fessée, mais pas de la peine de mort. Sur son site, en février 2019, le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant de l’Union africaine expliquait avoir “appris avec consternation (…) que le gouvernement sud-soudanais était en train d’exécuter des personnes âgées de moins de 18 ans au moment où le crime a été commis et qu’un certain nombre d’enfants et de femmes allaitantes étaient actuellement dans le couloir de la mort”. En attendant de vérifier ces allégations, le Comité a déjà lancé un appel au président sud-soudanais Salva Kiir pour qu’il mette fin à la peine de mort contre les enfants.Click Here: collingwood magpies 2019 training guernsey