L’Affaire Farewell sort aujourd’hui en salles. Le film de Christian Carion, avec en vedettes Emir Kusturica et Guillaume Canet est inspiré d’une incroyable affaire d’espionnage dans laquelle un espion soviétique fut agent double au bénéfice de la DST…
L’Affaire Farewell est au cinéma dès aujourd’hui. Le film distribué par Pathé met en scène un jeune ingénieur français en poste à Moscou qui devient, un peu malgré lui, un intermédiaire incontournable dans la transmission de documents confidentiels qui atterriront entre les mains de François Mitterrand et Ronald Reagan.
Tiraillé entre la peur et l’excitation de pénétrer un monde dont il ne connaît ni les acteurs, ni les usages, ni les codes, Pierre Froment, interprété par Guillaume Canet, voit sa vie se transformer progressivement.
Les retransmissions télévisées des duels Borg-McEnroe, les spectacles de cirque de sa fille ou encore ses vacances familiales dans le Vercors sont troublés par ce lourd secret qui pèse sur ses épaules.
Le cinéaste serbe Emir Kusturica (Papa Est En Voyage D’Affaires, Underground) campe le rôle de Sergueï Grigoriev, colonel du KGB écoeuré par le régime soviétique, persuadé qu’il faut faire «exploser le système» et que le meilleur moyen d’y parvenir est de faire passer à l’ouest les précieux dossiers auxquels il a accès.
Pour que ce film soit réussi, Christian Carion (Une Hirondelle A Fait Le Printemps, Joyeux Noël), a rencontré à plusieurs reprises Jacques Attali (ex-conseiller de François Mitterrand) qui a relaté dans ses écrits à quel point cette affaire avait permis de réchauffer les relations entre les deux chefs d’Etat, initialement pour le moins froides…
Le cinéaste serbe Emir Kusturica est impressionnant dans le rôle de Sergueï Grigoriev, colonel du KGB écoeuré par le régime soviétique, persuadé qu’il faut faire « exploser le système » et que le meilleur moyen d’y parvenir est de faire passer à l’ouest les précieux dossiers auxquels il a accès.
Le film met en scène, avec des acteurs aux ressemblances troublantes, les chefs d’Etat de l’époque. Le résultat donne des scènes parfois déconcertantes, parfois croquées avec précision: le désarroi de Reagan à la Maison Blanche lorsque ses conseillers lui annoncent, la mine grave, que « comme prévu, les élections se sont mal passées: Mitterrand a été élu ».
On ne vous en dit pas plus. Magistral.
Mercredi 23 septembre 2009
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