Lancé en décembre, un nouveau site propose un deuxième avis médical par un expert en ligne dont le coût de 295 € n’est pas remboursé par l’Assurance maladie. Cette initiative provoque l’indignation de nombreux médecins et fait réagir le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM).
Le CNOM annonce qu'il émettra des recommandations début 2016 pour éviter “l'ubérisation de la santé“
Depuis début décembre, le nouveau site
Deuxiemeavis.fr propose de vous donner un deuxième avis médical par un médecin expert. Dans ce site, vous pouvez remplir un questionnaire sur votre maladie et le diagnostic, télécharger votre dossier médical et, moyennant un paiement de 295 €, obtenir cet avis dans un délai allant de 48 heures à 7 jours. Selon ce site, cet avis est mis à votre disposition sous forme de compte-rendu dans votre espace personnel sécurisé. Le site spécifie le nom de certains de ses experts pouvant vous donner ce deuxième avis sur 180 pathologies différentes.Des médecins s’insurgentNon seulement la somme payée pour ce deuxième avis n’est pas remboursé par l’Assurance maladie mais en plus, selon le Parisien, “sur les 295 € facturés, 120 € vont au médecin et 175 € servent à couvrir les frais du site. Un prix qui ne satisfait pas le CISS (Collectif interassociatif sur la santé) qui rappelle que ce site doit rester une solution parmi d’autres“.Le Parisien rapporte par ailleurs l’indignation exprimée par le Dr Jean-Paul Ortiz, président du syndicat de médecins CSMF qui qualifie la prestation du site Deuxièmeavis.fr de “scandaleuse“. De son côté, le ministère de la Santé précise que ce site est une initiative privée sans aucun financement public.Le CNOM parle d’une “ubérisation de la santé“Dans un communiqué du 18 décembre, le CNOM annonce qu’il a lancé une mission afin d’examiner la conformité de diverses prestations médicales en ligne au regard de la déontologie médicale. A l’issue de cette mission, le CNOM donnera des propositions en ce qui concerne la
télémédécine et la
e-santé.Mais pour l’heure, le Conseil “relève une tendance accélérée vers l’ubérisation de la santé“ et constate un risque de dérive vers du commerce électronique non régulé, ce qui pourrait réduire la médecine en une simple prestation électronique proposée par des plateformes marchandes. Le Conseil évoque le site Deuxiemeavis.fr mais précise que d’autres offres sont concernées, comme les téléconsultations proposées par des assureurs privés. Le CNOM annonce qu’il émettra ses propositions début 2016.Un outil pour aider les patientsEnfin, les 3 entrepreneuses à l’origine de ce site justifient sa création pour “éviter aux patients les aléas qu’elles ont-elles-mêmes connus face à la maladie“, selon le Parisien. Parmi elles, Pauline d’Orgeval assure que leur volonté est uniquement “d’aider les malades à trouver rapidement un second avis d’expert, ce qui devient difficile, spécialement en milieu rural ou en cas de difficultés de mobilité“.Dr Jesus CardenasSources :
Le Parisien du 19 décembre 2015,
Communiqué du CNOM (Conseil national de l’ordre des médecins du 18 décembre 2015.Click Here: cheap all stars rugby jersey