Tristane Banon avait appelé à un grand rassemblement samedi pour soutenir les femmes victimes de violences sexuelles et de viols. Plusieurs organisations féministes étaient présentes place du Châtelet pour écouter ce qu’avait à dire la romancière.

Ce rassemblement au cœur de Paris samedi était le point d’orgue de la contre-attaque de Tristane Banon cette semaine, après le retour de Dominique Strauss-Kahn en France et son intervention sur le plateau de Claire Chazal dimanche dernier. La romancière avait lancé un appel pour qu’on la rejoigne aujourd’hui à 14h devant le Palais de Justice. C’est finalement à quelques dizaines de mètres du lieu initial que le rassemblement s’est fait, place du Châtelet.

Une centaine de personnes avaient fait le déplacement, pour l’essentiel des militantes féministes venues témoigner leur soutien à Tristane Banon et plus largement pour manifester contre les violences sexuelles et les viols dont les femmes sont victimes. Celle qui affirme avoir été victime d’une agression de la part de DSK a pris la parole. «Je n’ai jamais été féministe en 32 ans et je me suis réveillée le 5 juillet quand j’ai porte plainte. Je suis heureuse de voir que la justice suit son cours. J’espère que tout ça finira devant une Cour d’assises».

La jeune femme a réaffirmé: «Je n’avais rien à gagner ici. Ni une notoriété dont je ne souhaite à personne de l’avoir, ni de l’argent. J’avais tout à perdre, et à certains égards j’ai tout perdu». Très émue, elle a ajouté qu’elle souhaitait que «les choses changent et qu’il n’y ait pas d’autres Tristane Banon car ce n’est pas drôle aujourd’hui d’être Tristane Banon».

Parmi les personnes présentes, on a pu reconnaître Marie-Georges Buffet et Christine Angot, sans oublier l’avocat de Tristane Banon, David Koubi, et sa mère, Anne Mansouret. Olivia Cattan, présidente de l’association Paroles de femmes s’est indignée: «Pourquoi fait-on passer les femmes pour des menteuses? Pourquoi la parole d’une femme ne vaut-elle pas celle d’un homme?». Nafissatou Diallo était représentée par la présidente de son comité de soutien en France à qui elle avait envoyé une lettre dans laquelle elle affirmait être «aux cotés de Tristane Banon et de toutes les femmes en France qui réclament justice».

On attend désormais de connaître la date de la confrontation que le Parquet doit organiser entre Dominique Strauss-Kahn et Tristane Banon.

Jean-Christian Hay
Samedi 24 septembre 2011
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